Dans la langue de Molière, on ne devrait pas dire « chauffeur de limousine », mais « chauffeur de Grande Remise » (c’est le terme officiel français). L’origine remonterait à l'époque où la Cour de France occupait encore le Louvre. Les nombreux cochers qui attendaient à l’extérieur du Louvres créaient (déjà) des problèmes de circulation aux alentours du Château. Il fut donc décidé de les faire attendre à l’intérieur de l’enceinte dans des remises qui leur étaient dédiées. En fonction de l'importance et de la notoriété de leurs passagers, certains cochers avaient accès à la « Grande Remise », les autres attendaient à la « Petite Remise ». Les siècles ont passés, mais l'expression est restée.
En Suisse, et à Genève en particulier, le métier de chauffeur est réglementé et soumis à autorisation. En France et à Genève, ce qui fait la différence entre un véhicule privé et un véhicule de grande remise, ce n’est pas sa taille, mais un signe distinctif qui atteste que le véhicule est agréé pour le transport professionnel de personnes. A Genève, c’est le fait que son numéro de plaque commence par GE 96... Cela garantit que le véhicule est officiellement enregistré, équipé et assuré pour le transport professionnel de personnes. En France, les véhicules professionnels ont un macaron “GR” à côté de la plaque d’immatriculation. Un signe distinctif de type macaron avait aussi été prévu par la loi cantonale genevoise (LTaxi), mais, en l’absence de volonté politique et des compétences administratives requises, cette loi votée en 2005, n’est que partiellement appliquée... Ailleurs en Suisse il n’existe généralement aucun signe distinctif. Dans le canton de Vaud, il y avait les n° de plaque commençant par VD 57..., mais il y a depuis quelques années aussi des VD 521... et d’autres encore. Notez qu’à Genève les taxis, ne sont pas autorisés à enlever leur bonbonne et à faire de la limousine. Les véhicules avec plaques AI... quant à eux sont généralement des véhicules de location sans chauffeur.